Vernissage le dimanche 8 septembre 2024 de 15h à 18h
Exposition du 8 au 29 septembre 2024
Présentation de l’exposition par Sergio Bonati
Depuis le début des années soixante, Charlier applique résolument ses intuitions premières. Il exprime au fur et à mesure du temps qui s’écoule, l’ensemble de ses rêves d’adolescent.
Il ne s’est pas contenté de le dire, il l’a appliqué sans restriction par l’intermédiaire de la peinture, la sculpture, la bande dessinée, les textes critiques, la photographie, l’installation, la poésie, la musique, le reportage vidéo-journalistique
La place de Charlier est peu convoitée, car comment et où la situer puisqu’elle n’est reprise sur aucune liste d’appartenance à un style et à un support*. Sa stratégie de l’identité multiple et indéfinie, son choix du média en fonction de ce qu’il lui passe par la tête, ne sont pas là pour aider.
Il fait fuir la critique et le marché qui adorent les artistes s’épuisant à répéter inlassablement les mêmes trucs et ficelles en variant couleurs et dimensions.
En échappant au cataloguisme habituel, il s’est permis au fil des années, d’endosser des rôles sans cesse différents. Il lui a suffi de se déguiser et de surfer au gré de sa fantaisie en tenant compte de l’actualité. En somme, une manière d’être qui lui a permis d’évoluer, là où l’air lui semblait plus frais.
Daniel Dutrieux lui a proposé d’exposer une série de portraits le représentant. Ils filigranent son parcours de vie. Ces différentes étapes sont l’occasion de montrer comment il tente de se défaire de lui-même tout en participant au monde de l’art.
*Warhol a dit : Comment peut-on dire qu’un style est meilleur qu’un autre? On devrait pouvoir être expressionniste abstrait quand ça nous chante, ou pop, ou réaliste, sans avoir l’impression d’abandonner quelque chose. (1969)